67 % des dirigeants se disent inquiets pour la réputation de leur entreprise et pensent que des actes malveillants peuvent être intentionnellement entrepris par des salariés (à travers des commentaires sur des forums ou des sites de notation en ligne). Par ailleurs, selon une étude du cabinet Deloitte de 2009, 74 % des salariés interrogés pensent qu’il est facile d’endommager la réputation d’une entreprise sur les médias sociaux. Par ailleurs, 42 % des employés ayant entre 18 et 29 ans abordent des sujets relatifs à leur travail sur des sites de réseaux sociaux ou sur des blogs. Plus d’un quart de ces jeunes collaborateurs passent trois heures, quelquefois davantage, sur des sites Web tels que YouTube ou Facebook pendant leur temps de travail.
Dopés par la fausse sensation d’anonymat que procure le Web, de plus en plus de salariés « se lâchent » sur les réseaux sociaux… Ils y expriment directement leurs états d’âme, leurs récriminations ou leurs avis. Ils mettent en avant leurs compétences et valorisent leurs expériences professionnelles sur Linkedin ou Viadeo. Parfois, ils expriment avec leurs propres mots, la banalité ou le désenchantement de leur quotidien professionnel. Ainsi, les chaines hiérarchiques s’estompent, s’aplanissent et s’écrasent… les entreprises doivent s’adapter à l’horizontalité des échanges. Pour le management, l’interdiction ou la censure deviennent d’impossibles recours. On doit alors orchestrer subtilement le lien de subordination, en invitant chacun à s’exprimer avec tempérance et modération. Il faut influer sur le cours des opinions avec délicatesse et subtilité, donner envie, orienter et guider… Bref à l’heure du 2.0, chaque entreprise doit inviter ses salariés et ses équipes à devenir des ambassadeurs.