Le 5 décembre 2014, la plateforme Veille Innovation Aquitaine de l’université de Bordeaux lançait les Premières rencontres d’intelligence technologique. Madame Claude Revel (Déléguée interministérielle à l’intelligence économique) saluait cette initiative permettant la coopération de chercheurs, d’entreprises, d’universitaires, de la région et des services de l’Etat. A cette occasion, la Déléguée a échangé sur la place que peut jouer l’intelligence économique dans le développement de la compétitivité des entreprises françaises. Claude Revel a aussi pu rappeler que l’intelligence économique se présente sous trois volets : la gestion d’information ou des connaissances, la protection et l’influence : « L’intelligence économique, c’est la maîtrise de l’information, le but étant de connaître son environnement extérieur et par conséquent d’adapter par avance sa conduite. Elle permet d’identifier les opportunités et les déterminants du succès, d’anticiper les menaces, de prévenir les risques, de se sécuriser, d’agir et d’influencer son monde extérieur dans une optique de compétitivité internationale. L’intelligence économique se compose de trois volets. Le premier concerne le traitement de l’information. Cela consiste à recueillir les informations nécessaires, à les trier et à les valider (…) Le deuxième volet consiste à se sécuriser au niveau matériel mais surtout au niveau immatériel, c’est-à-dire à avoir la capacité d’anticiper les risques et les problèmes qui se rattachent notamment à la propriété intellectuelle, aux attaques sur son image ou sur son capital. Le troisième volet consiste à savoir influencer et argumenter, convaincre, négocier, faire du lobbying professionnel mais également à savoir exercer l’influence normative en anticipant les règles et les normes internationales et en participant éventuellement à leur élaboration. L’intelligence économique permet de mieux connaître ses concurrents, les donneurs d’ordre, les règles et les normes qui peuvent influencer son activité et donc d’agir sur son environnement au lieu de le subir. »