Les spécialistes s’intéressent aux questions de veille stratégique, afin de capitaliser sur les flux d’information et éclairer la prise de décision. Les méthodes de veille classiques ont été profondément modifié par l’accès aux sources internet. En effet, le Web 2.0 exige une adaptation permanente du veilleur et une prise en compte de l’irruption des sources nouvelles. Sur le web, il faut être capable de saisir les interactions sociales, d’identifier des leaders d’opinion et des communautés d’experts. Il s’agit donc non seulement de veiller sur l’existant et sur des flux continus d’informations mais aussi de détecter de nouveaux entrants (early adopter), de nouveaux flux et des nouvelles idées.
Mylène Leitzelman propose d’aborder la veille 2.0 selon deux clés de lecture. L’approche technologique se fonde sur l’exploitation des données du web collaboratif, ceci à partir d’outils générés par le web lui-même. C’est le versant technique du data mining, des outils de cartographie et des moteurs de recherche. A l’opposé, l’approche des interactions sociale s’efforce de replacer les individus au cœur de l’analyse. Elle ouvre des perspectives intéressantes sur les modifications des rapports entre l’individu et le groupe auquel il appartient. Elle intègre les processus organisationnels, la capitalisation des connaissances et les apprentissages au sein de chaque entreprise. Dès lors, la veille n’est plus un exercice technique désincarné mais bien un processus de maturation reposant sur l’apprentissage des pratiques et des usages… Une sorte de veille à visage humain.