Selon une récente étude Médiamétrie, 31,7% du trafic provient des résultats naturels des moteurs de recherche, 27% des accès directs, 14,7% des liens sponsorisés et 10% des sites référents (liens externes). Autrement dit, de plus en plus de visites sont générées sur les sites web par l’intermédiaire de moteurs de recherche. Avec plus d’un milliards de requêtes par jour, Google continue de dominer assez largement ce marché des moteurs de recherche. Aux États-Unis Google représente 65 % du secteur, contre 15 % pour Bing (Microsoft) et 14,5 % pour l’historique Yahoo (qui continue régulièrement de perdre des points d’audience). En Europe, les parts de marché de Google atteignent plus de 90% en France et dépassent 95% en Espagne.
Ainsi un phénomène nouveau (et parfois inquiétant) s’est progressivement installé depuis quelques années. Nous sommes entrés dans une « société de la requête ». Les deux-tiers des internautes s’arrêtent de consulter les réponses après les dix premiers résultats. Et les moteurs de recherches entretiennent la confusion des genres en présentant et en classant les résultats, selon une logique fondée majoritairement sur leur popularité et non selon leur fiabilité. On mélange pour ainsi dire la notoriété et la crédibilité. On pourrait résumer le poids du Search à cette formule: « Qui donne à voir, donne à croire ».