Social learning

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Dans la cadre de la concurrence commerciale internationale, les pays anglo-saxons ont intégré des pratiques complexes de communication d’influence autour du social learning. Le social leaning est défini par Eric Delbecque comme « une méthode de conquête des marchés fondée sur la prescription de modes de pensée. Il s’agit d’un véritable formatage intellectuel des cadres et des décideurs d’un pays visé, influençant ainsi fortement, par des voies indirectes, leur référentiel de raisonnement et les orientant imperceptiblement vers des comportements socioculturels précis, ce qui conduit à les transformer en clients quasi assurés du pays à l’origine de cette opération d’influence très élaborée. »
On comprend les objectifs explicites du social learning puisqu’il s’agit, pour une organisation publique ou privée, de façonner un environnement favorable économique, social et culturel à ses intérêts. Cette forme de communication d’influence permet de mettre en place des procédures, d’élaborer des normes et de cartographier des acteurs afin de porter et de démultiplier des messages, des actions ou des idées. Contrairement au lobbying, le social learning n’influence pas directement les premiers cercles des décideurs mais vise à préparer globalement un terrain favorable dans l’opinion publique. Le gouvernement et les entreprises américaines maîtrisent très bien les techniques du social learning, notamment dans le cadre des négociations internationales sur le commerce mondiale. Certains spécialistes d’intelligence économiques n’hésitent plus à parler de « guerre par l’information » pour caractériser cette forme de communication d’influence. Dans tous les cas, la maîtrise du risque image et la réputation d’un pays ou d’une firme sont progressivement devenus des facteurs d’avantage concurrentiel.

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