La richesse des entreprises est de plus en plus “immatérielle”. Ainsi, la création de valeur ajoutée repose de plus en plus sur la matière grise, la recherche et développement, l’innovation, la valorisation des marques et des brevets. La compétitivité des entreprises implique d’adapter le niveau de sécurité à la valeur des informations qu’elles souhaitent protéger. Par définition, cette politique de sécurité a un coût direct composé des moyens physiques, juridiques, humains et matériels que l’on met en place. Elle engendre aussi des coûts plus indirects constitués des lourdeurs de procédures, notamment des impacts sur la productivité des entreprises.
Bien sûr, ce coût de la sécurité est à mettre en perspective et en balance avec le chiffrage et les conséquences significatives de l’insécurité : perte de chiffre d’affaires, évasion de clientèle, méfiance des salariés, dégradation de l’e-réputation et de l’image de marque… C’est pourquoi des auteurs comme Jean Claude Possin et Bernard Besson préconisent la vitesse de diffusion des messages comme nouvelle forme de garantie de la sécurité des organisations. “Neuf fois sur dix, le secret n’est qu’un fantasme (…) La vitesse de rotation et de diffusion de l’information est en fait la meilleure garantie de protection car cette vitesse permet d’aller vite vers l’objectif”. Nous passons progressivement d’une sécurité des stocks à une sécurité du signal. La vitesse d’exécution, la surprise stratégique et l’accélération des flux permettent de distancer les concurrents. La guerre économique est une guerre de mouvement.