Gestion de l’information : risquer le partage

L’information est désormais au centre de la vie des entreprises. L’information « opérationnelle » fournit de précieux indicateurs de gestion (tableaux de bord, procédures qualité…) et permet d’enrichir le management de projet (conquête de nouveaux marchés, lancement de nouveaux produits…). L’information stratégique aide à définir les avantages concurrentiels et à assurer la compétitivité des entreprises à long terme (positionnement stratégique). Si nous prenons une image, pour toute organisation l’information est donc à la fois un carburant (c’est-à-dire un moyen) et une étoile (c’est-à-dire un objectif).

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C’est pourquoi les processus de valorisation de l’information sont devenus particulièrement complexes.  La réussite d’un projet tient souvent à la capacité d’échange au sein des équipes. La société du savoir encourage la synergie des compétences, et notamment la  « fertilisation croisée » fondée sur des échanges pluridisciplinaires. Inversement, le partage des connaissances augmente considérablement les risques de  « fuites ». L’information peut alors échoir à des personnes non habilitées à en connaître, à des personnes mal intentionnées et même à des concurrents. Il existe donc bien un paradoxe de l’échange informationnel : « l’information est valorisée si elle est échangée, mais plus elle est échangée, plus elle risque de profiter à des parties extérieures concurrentes de l’entreprise » (O.Hassid, La gestion des risques, Dunod, 2008, p.21).

Le management des risques en entreprises ne peut donc plus faire l’impasse sur l’émergence des risques informationnels. Dans un contexte marqué par le développement du Web 2.0, des démarches collaboratives et participatives, la prise en compte du risque informationnel est devenue incontournable. Une telle démarche nécessite à la fois de formaliser des protocoles d’échange (dans le cadre de la gestion de projet, d’une charte Internet…) et de définir le niveau d’habilitation des acteurs en fonction des besoins d’en connaître (procédure de cloisonnement). Quelques questions basiques à se poser : « Qui aura accès à l’information ? » ; « A quel moment ? » ; « Pourquoi ? ». Il convient d’articuler la circulation des flux d’information en transversalité pour déterminer les logiques de destination. Selon ce principe : « On ne peut pas dire tout, à tout le monde, tout le temps »…

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