L’intelligence économique distingue l’information dites » ouverte » comme une information mise dans le domaine public par son détenteur et l’information » fermée » dont l’accès est interdit à des tiers. Dans des domaines comme la Défense, l’information fermée est classifiée en niveaux de confidentialité. Ainsi, comme le dit Laurent Hermel une même information va être » totalement inaccessible à certains acteurs et totalement ouverte pour d’autres « .
Cette première distinction en entraîne une deuxième. Selon que l’information est délivrée plus ou moins volontairement par la source, elle sera » blanche, grise ou noire « . Le blanc correspond à » une information aisément et licitement accessible « . L’information grise est » une information licitement accessible, mais caractérisée par des difficultés de connaissance de son existence ou de son accès « . Il faudra donc faire un effort pour y accéder (se rendre sur un salon, activer un réseau…). Quant au » noir « , il s’incarne dans une information » à diffusion restreinte et dont l’accès ou l’usage est explicitement protégé « . Or, l’acquisition illicite d’informations protégées s’appelle justement de l’espionnage.
In fine
cette distinction largement admise entre » blanc, gris, noir » délimite les frontières entre ce qui est autorisé et ce qui est interdit, ce qui est légitime et ce qui est illégitime. Elle invite clairement le chef d’entreprise à intégrer des règles de déontologie dans la façon dont il collecte, traite et diffuse l’information économique.