Le boycott apparaît au 19ième siècle lorsqu’en 1879, Charles Cunningham Boycott exige un prix élevé et parfaitement prohibitif, en contrepartie de terres en location. Nous sommes en pleine famine irlandaise dans le Comté de Mayo. Les fermiers et les ouvriers agricoles décident alors de geler la récolte pendant une année et refusent de payer. Ils provoquent ainsi la ruine de leur propriétaire.
Le boycott est un outil d’influence très utilisé dans les pays anglo-saxons pour contraindre des firmes à prendre en compte les attentes ou les impératifs éthiques des consommateurs. Ce mode de revendication tend aussi à se développer en France. En effet, tout produit ou composante d’un produit peut faire l’objet d’un refus de consommer. Par exemple, l’huile de palme utilisée par l’industrie agro-alimentaire et accusée d’être à l’origine de la déforestation en Indonésie, est placée dans le collimateur des ONG. Il en va de même pour les OGM récemment « blacklistés » par Greenpeace. En 2001, une campagne Internet « jeboycotteDanone.com » entendait dénoncer un plan social chez Danone.
La concurrence et les marchés n’échappent plus aux actions militantes de ces « consommacteurs ». Dans une logique d’influence, le Boycott est l’expression aboutie d’un pouvoir d’achat passant par l’appel au refus d’acheter. Les entreprises doivent donc surveiller Internet pour savoir ce que l’on dit de leur réputation corporate, de leurs marques, de leurs produits, de leurs pratiques sociales et environnementales…
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