Créer de la valeur

L’intelligence économique repose sur la maitrise et la protection des informations stratégiques utiles aux décideurs publics et privés. Les méthodes et les outils de l’intelligence économique imposent donc de s’intéresser au management de l’information au sein de chaque organisation, qu’il s’agisse d’une entreprise, d’une collectivité publique ou d’une association. Pour chaque organisation, l’enjeu est de définir des circuits d’information en interne mais aussi de collecter de l’information dans son écosystème concurrentiel ou dans le réseau de ses parties prenantes.  Il s’agit d’animer un cycle de l’information comportant la définition des besoins de l’entreprise, la collecte de l’information, le traitement et l’analyse puis la diffusion de l’information.

En règle générale, la définition des besoins de chaque organisation est guidée par sa logique de projet. Il faut  déterminer ce que l’on veut savoir et ce que l’on doit savoir pour choisir une stratégie ou déployer des actions sur le terrain. La phase de collecte consiste à rechercher des informations pour nourrir la prise de décision. Toutes les informations mobilisées sont accessibles légalement à travers des sources formelles (documentation technique, presse spécialisée, bases de données, études de marché…) et des sources informelles (rencontre d’experts, salon professionnels, réseaux relationnels…). Cette phase de collecte se révèle généralement euphorisante. En effet, elle permet de travailler en équipe dans une certaine émulation pour chasser les informations nouvelles. Chacun s’efforce de trouver une pépite ou de détecter un signal faible. Cependant, là n’est pas l’essentiel du cycle de l’information car nous disposons tous d’un énorme volume d’information. Ce n’est que durant la phase suivante de traitement et d’analyse, que le cycle de l’information va générer de la valeur ajoutée. Une organisation n’a pas pour vocation ultime d’accumuler des stocks de données brutes. Le traitement et l’analyse permettront de conserver les seules informations utiles, de les trier et de faire des liens entre elles pour les relativiser, les comparer ou les mettre en perspectives. C’est à ce moment précis que l’on peut créer du sens et éclairer véritablement la prise de décision.  C’est pourquoi cette phase d’analyse s’avère souvent exigeante et très chronophage, nécessitant parfois l’intervention d’un groupe d’experts externes. Elle doit déboucher sur la diffusion de la bonne information, à la bonne personne, pour prendre in fine (espérons-le)… la bonne décision.

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