Le monde tel qu’il est…

Comme le disait le philosophe Sénèque « Il n’est nul vent favorable pour celui qui ne sait où il va ». Quel que soit l’objectif opérationnel  de l’entreprise: protéger ses informations stratégiques et ses savoir-faire, influencer son environnement, surveiller les acteurs et les manœuvres de la concurrence ; la question centrale de l’intelligence économique demeure celle de l’intention stratégique des décideurs publics ou privés. Cette question se pose avec une acuité particulière et  précision essentielle. En intelligence économique, l’information que nous évoquons est nécessairement collectée légalement et son utilisation doit répondre à une certaine éthique des affaires.

Des affaires récentes comme celle de l’espionnage économique chez Renault nous montrent qu’il existe des logiques offensives d’espionnage et des techniques de manipulation permettant de soustraire et de subtiliser de l’information à forte valeur ajoutée. Ces techniques offensives intéressent l’intelligence économique sous l’angle de la prévention des risques. Elles entrent dans son domaine d’analyse dans la mesure où il faut apprendre à s’en prémunir. L’intelligence économique doit comprendre les démarches offensives pour définir des contre-mesures opérationnelles.

Au bout du compte, l’intelligence économique n’ignore pas la dureté des combats concurrentiels. Elle n’élude pas la question des rapports de force entre les firmes. Elle n’évacue pas non plus l’âpreté de la compétition des Etats dans des domaines stratégiques. La clé de lecture de l’intelligence économique n’est « ni naïve, ni paranoïaque », elle se propose d’analyser et de comprendre les rapports concurrentiels « tels qu’ils sont et non tels qu’ils devraient être ».

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