L’intelligence économique s’intéresse à la « maîtrise et la protection des informations stratégiques utiles aux décideurs publics et privés ». Chaque organisation (entreprise, collectivité publique), chaque marque, chaque dirigeant doit pouvoir suivre l’évolution de son image sur le Web. Il ne s’agit plus seulement de mesurer la notoriété ou la popularité d’une organisation mais de saisir la tonalité des perceptions s’exprimant au travers des différentes sphères du Web (forums, sites d’avis, réseaux sociaux, blogs).
Contrairement à une approche de veille stratégique, où une information apparemment anodine peut constituer un « signal faible » dont la prise en compte se révélera vitale pour l’entreprise; l’écoute du Web 2.0 collecte plutôt les opinions dominantes des internautes « moyens ». L’E-réputation s’intéresse aux opinions les plus répandues, considérant qu’un avis minoritaire, anecdotique et physiquement invisible sur les premières pages de Google aura finalement peu de risque d’entamer la réputation d’une marque.
Le veilleur stratégique cherche en profondeur à détecter des pépites alors que le professionnel de l’E-réputation écume la surface du Web pour saisir la doxa. Dans les deux cas, il faut savoir traquer, capter et analyser les messages en circulation. Les marchés sont des conversations… Encore faut-il savoir les écouter.