En complément de l’article précédemment publié (Les risques financiers identifiés par les ex-RG), on peut se reporter au rapport Mongereau, et à l’avis du Conseil économique et social qui s’ensuivit, publiés en septembre 2006 sous le titre Intelligence économique, risques financiers et stratégies des entreprises.
Le document se présente en trois parties. D’abord est présenté l’avis du CES sur le rapport Mongereau, sous la forme de propositions faites aux entreprises, aux facilitateurs, à l’Etat, et à l’Union européenne. Le but est d’aider les entreprises en les formant à l’IE, et en les informant sur les risques financiers. Il est demandé aux facilitateurs (les chambres consulaires et les différentes fédérations professionnelles d’IE) de se rendre plus accessibles auprès des PME-PMI. L’Etat, lui, est sollicité pour défendre les intérêts économiques nationaux, ainsi que pour définir une stratégie pour favoriser plus largement le développement de l’Intelligence économique en France. Ce besoin d’une intervention de l’Etat se fait encore et toujours sentir ! Au niveau européen, le Conseil prône la mise en place de fonds supplémentaires, ainsi que la mise en œuvre d’une politique industrielle commune.
Ensuite sont présentées les déclarations des différents groupes ayant voté l’avis. Ils sont nombreux (agriculture, artisanat, syndicats, etc.), et si certains attendent d’autres avancées dans le domaine, ils considèrent tous que cet avis est un progrès.
Enfin, on trouve le rapport Mongereau, élaboré à la suite d’une demande du CES. Ce rapport fait tout d’abord une présentation de l’IE dans une perspective historique puis remise dans le contexte actuel. Les points qui sont ici développés sont ceux qui ont été repris dans l’avis du CES (entreprises – facilitateurs – Etat – Europe), tout en soulignant la prise en compte effective de l’IE par les grands groupes, alors que les PME et PMI connaissent un retard pour sa mise en œuvre.
Ce rapport a maintenant plus de deux ans d’existence. Si l’on peut considérer que ses effets tardent à se faire sentir, gageons que la crise économique fera que les PMI-PME en viendront d’elles-mêmes à développer l’IE, devançant sa prise en compte par l’Etat et son développement coordonné à l’échelle européenne…