Paradoxe de la société de communication, le monde dans lequel nous vivons balance entre sur-information et sous-information. Les managers privés et publics sont tous informés, trop informés et finalement souvent mal informés… Qui n’a jamais ressenti ce fameux sentiment d’urgence: une boîte mail pleine, des messages sur son répondeur, des fax en instance ?
C’est ainsi, les canaux et les neurones s’engorgent. Nous devons déjouer les pièges de ce que le Professeur Roberto Di Cosmo appelle » l’Infobésité « , c’est-à-dire la noyade sous un flot d’informations moyennement pertinentes que leur volume rend par définition inexploitables. Avec plus de 3000 messages par jour, nous sommes soumis au » bombardement informationnel « . 30% du temps de travail d’un cadre est déjà consacré à la collecte, au traitement et à la diffusion de l’information.
Ce mouvement de fond n’est pas près de s’arrêter… Les spécialistes de l’intelligence économique estiment que l’information nécessaire à la production des biens et des services double chaque année. Les décideurs qui se hasarderont dans ce labyrinthe sans fil d’Ariane risquent de s’y perdre. Il sera de plus en plus difficile de regarder à moyen terme pour renforcer sa stratégie, tenir le cap et atteindre ses objectifs. En proposant des outils et une méthode permettant de manager l’information stratégique, l’intelligence économique entend remettre un peu d’ordre et de lisibilité dans un monde économique décidément complexe.
Jacques Breillat