Les acteurs de l’IE

Dans un récent classement intitulé “Le top 100 de l’intelligence économique en France”, on apprend qu’il existe trois catégories d’acteurs de l’intelligence économique (IE) : les entreprises, les prestataires et l’État. Les entreprises développent trois grandes stratégies par rapport à l’IE. Une première catégorie d’entreprises revendique des politiques d’intelligence économique actives. Elles affichent explicitement leur intérêt pour la démarche en internalisant une cellule IE. C’est le cas d’entreprises comme Air France, Snecma, Aventis, France Télécom ou AREVA… Une deuxième catégorie d’entreprises confie ces questions aux directeurs des systèmes d’information (DSI) témoignant une sensibilité accrue pour la sécurité informatique et la gestion des connaissances (Knowledge Management). C’est le cas par exemple de Renault. Une troisième catégorie d’entreprises intègre l’IE dans le cadre de sa politique de sécurité globale. Le directeur de la sécurité veille alors à la protection physique et juridique du patrimoine immatériel.
Pour résumer, il existe une véritable hétérogénéité fonctionnelle dans les pratiques d’IE. Certains acteurs en font un véritable projet managérial affichant sans aucun complexe une posture d’IE. D’autres préféreront agir au coup par coup en fonction des modifications de l’environnement économique, réservant l’IE au sommet de la hiérarchie (top management). De par sa nature transversale, l’intelligence économique s’adapte nécessairement à la culture de chaque entreprise.

 

Jacques BREILLAT

Article paru le 08-02-2008 dans APS N°1611 – Les clefs de l’intelligence économique

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