» L’intelligence économique » (IE) inspire une certaine méfiance aux chefs d’entreprise français. Elle se confond communément avec l’espionnage économique qui recourt à l’utilisation de méthodes illégales pour collecter des informations protégées et confidentielles. Cette confusion avec le » monde du renseignement » entretient un malentendu assez tenace autour de l’intelligence économique.
Pourtant, après plus de 10 ans de querelles » franco-françaises » autour du concept, nous disposons enfin d’une définition claire de l’IE. Selon Alain Juillet (Haut responsable à l’IE auprès du 1er ministre) la démarche vise » la maîtrise et la protection des informations stratégiques utiles pour les décideurs publics et privés « . Elle s’inscrit a priori dans un cadre parfaitement légal. Dés lors, on se remémore la célèbre réplique de Molière dans l’Avare : » Est-ce le mot ou la chose ma fille qui vous effraie ? « .
Dans la pratique, l’IE est un outil de compétitivité permettant aux décideurs de décoder » l’écosystème de l’organisation « , c’est-à-dire la complexité d’un environnement économique de plus en plus turbulent. Il s’agit de déceler des opportunités d’affaires en triant parmi des informations surabondantes, pas toujours pertinentes et parfois même contradictoires. Finalement l’IE poursuit un objectif : que la bonne personne dans l’entreprise puisse disposer de la bonne information, au bon moment, et nous l’espérons… pour prendre la bonne décision.