Contrairement à une idée reçue, l’intelligence économique n’est pas une démarche réservée aux grandes entreprises. Les PME/PMI peuvent parfaitement développer des actions d’intelligence économique. Simplement, elles le feront avec leur propre culture organisationnelle. Il faut donc se méfier des biais de transposition qui visent à lire la réalité des PME/PMI, comme si elles n’étaient finalement que des grandes entreprises « en miniature ».
Les PME/PMI déploient une intelligence économique reposant essentiellement sur la veille concurrentielle et commerciale. Elles orientent leurs pratiques vers ce que les anglo-saxons appellent Business intelligence. Ces démarches dites offensives cherchent prioritairement à détecter de nouvelles opportunités de marché, mieux connaître les fournisseurs, prévenir la concurrence de nouveaux entrants ou définir des nouveaux besoins clients. Pour être crédibles, elles doivent se traduire par des gains concrets, en parts de marché ou en accroissement de chiffre d’affaire.
Un dispositif d’intelligence économique en PME/PMI repose largement sur le leadership et sur la volonté du chef d’entreprise. Chaque dirigeant doit donner envie à ses équipes de faire circuler une information souvent présente de façon diffuse et informelle. La dynamique d’intelligence économique repose avant tout humaine et managériale. C’est pourquoi il arrive fréquemment que certains chefs d’entreprise formulent un désir paradoxal d’intelligence économique. Ils voudraient en fait que l’information remonte vers eux, sans participer activement à sa diffusion et à sa redistribution. C’est un peu comme si l’on mettait un phare sur un puits. L’information qui remonte est aussitôt engloutie… et oubliée.