Cerveau: la fin des hémisphères?

La question du traitement de l’information est souvent intimement liée à celle des facultés cognitives. Ainsi, le cerveau humain serait influencé par la droite et par la gauche, d’un point de vue hémisphérique. Au niveau anatomique, le cerveau humain se présente sous une forme asymétrique. Au niveau fonctionnel l’asymétrie est caractérisée par un phénomène dit de latéralisation. Selon cette théorie, l’hémisphère droit ne remplirait donc pas les mêmes fonctions que l’hémisphère gauche. Ainsi, la préférence manuelle est un comportement moteur dit « croisé ». Pour les droitiers, c’est-à-dire pour 90% de la population, il est géré par l’hémisphère gauche, et inversement chez les gauchers. De nombreuses études ont montré que l’hémisphère gauche, comme le comportement moteur est dominant pour le langage dans 90 % des cas. Il était alors simple de conclure à l’existence d’un hémisphère dominant gauche chez les droitiers et un hémisphère droit dominant chez les gauchers.
Ce dogme n’avait jamais réellement mis en cause avant la publication dans Plos One de Bernard Mazoyer, professeur des universités et praticien hospitalier, et de l’équipe du Groupe d’imagerie neurofonctionnelle (Gin) qu’il dirige. Leur étude a révélé trois types de latéralisation pour le langage : dans le cas « typique », l’hémisphère gauche est dominant pour le langage, ce qui a été observé chez 88% des droitiers et 78% des gauchers. Dans le cas dit « ambilatéral », aucun des deux hémisphères n’est clairement dominant (12% des droitiers et 15 % des gauchers) et dans le cas « très atypique » c’est l’hémisphère droit qui est dominant (7% des gauchers uniquement).

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